On a souvent parlé de Bashung à propos de Bertrand Belin. Comme l’interprète de « La Nuit Je Mens », il possède cette voix douce, trainante et nonchalante qui, peu à peu, devient entêtante. Comme lui, il a usé le manche de sa première guitare en reprenant les standards de Rock’n’Roll pour s’en libérer et créer également un univers musical singulier entre folk et musique en apesanteur. Comme lui, il chante des textes à double fond, qu’il écrit lui-même. Mais si, comme pour l’Alsacien, le succès s’est fait attendre, Persona, ce sixième album est enfin en train de faire de Bertrand Belin un artiste majeur de la scène française.
© Edgar Berg